Le réveil

Le réveil n'est pas plus simple que de trouver le sommeil et que les soirées de solitude.

Dès que la conscience est là, elle ne laisse aucun répit : toute suite ressort la vacuité d'une longue journée, durant laquelle ni le travail, ni le soleil, ni les amis, ni les échanges, ne vous feront oublier votre tristesse, votre détresse, votre solitude. Et puis toutes ces incohérences, qui tournent en boucle. Et cette médiation, qui arrive dans deux jours, et que je refais mille fois. Ce que je dois dire, ce que je souhaite, pourquoi ? Qu'est ce qui me semble injuste ? Quel est l'intérêt des enfants ? Quels sont nos intérêts respectifs ? Pourquoi me parait-il plus important d'aller au fond des choses, que de régler des bas problèmes d'argent.

Le réveil, ce n'est pas une porte vers l'espoir, c'est une porte sur le vide, vers l'incertitude monstrueuse.